Suite aux travaux de lutte contre les inondations et de restauration écologique à Oullins, l’ONEMA,…
Le bilan du suivi piscicole sur l’année 2016 à l’échelle de tout le bassin versant est très positif. Et particulièrement sur les secteurs de l’Yzeron ayant fait l’objet de travaux d’élargissement et de restauration.
C’est indéniable et confirmé par les données collectées par la Fédération de pêche : là où la rivière a été restaurée, la vie aquatique s’épanouit.
Une biodiversité en progression
Premier constat : l’amélioration de la qualité « morphologique » de la rivière, autrement dit, les méandres, les abris, la diversité des courants et des plantes en berge qu’elle offre, influence positivement les peuplements de poissons. Ils profitent ainsi d’habitats très diversifiés pour se nourrir et se reproduire : la truite fario et le vairon ont notamment réinvestis le secteur d’Oullins, dès la fin des travaux.
Second constat : les nombreux efforts faits depuis une quinzaine d’années pour supprimer les seuils qui pénalisent la remontée des poissons vers leurs lieux de frai portent leurs fruits. En cas de sécheresse, les poissons peuvent désormais remonter à l’amont pour trouver des zones refuges et subsister. Malgré la très grave sécheresse de l’été 2015, des populations importantes de truites fario ont été mesurées à l’amont du bassin, confirmant leur bonne résistance.
Au-delà de l‘abondance des peuplements, le décloisonnement de la rivière et l’amélioration des connexions a un effet bénéfique sur la diversité génétique.
La reproduction n’est plus circonscrite à une zone réduite : les poissons se déplacent et ne reproduisent donc plus « en vase clos ».
Des menaces à gérer
Cette dynamique positive ne doit pas masquer les menaces qui pèsent sur la biodiversité des cours d’eau du bassin versant, au premier rang desquelles les sécheresses et la pollution.
Parmi les priorités pour réduire l’impact des sécheresses et des canicules, la suppression des derniers obstacles majeurs, comme le seuil de Taffignon, un meilleur partage de la ressource en eau qui puisse garantir un débit minimum dans la rivière, y compris en période d’étiage et un travail de restauration de la ripisylve (boisement de berge), en certains endroits, très « dégarnie », pour lui permettre de jouer son rôle de climatiseur naturel.
Côté pollution, le traitement de points de rejets domestiques se déversant directement dans la rivière reste une nécessité. Le doublement du collecteur unitaire, en cours de travaux, devrait améliorer la situation et aussi ramener de l’eau à la rivière. Car les conduits drainent aujourd’hui une quantité importante d’eaux claires, captées au détriment des cours d’eau. Autant d’actions qui guident aujourd’hui les programmes de travail du SAGYRC, notamment au travers du Plan de gestion de la ressource en eau et du Plan de gestion des boisements et lit et des berges des cours d’eau du bassin versant.