Démarrés en mars 2016, les travaux viennent de s’achever sur les secteurs du Merlo et…
Encore une petite année de travaux avant de profiter d’une rivière restaurée et capable de contenir une crue trentennale. Le planning initial est maintenu malgré quelques surprises nécessitant des changements de techniques. Revue de chantier.
Rive droite (côté RD 342) : s’adapter au terrain
Les travaux de soutènement débutés en janvier avec la technique dite des « parois clouées » se sont heurtés à un problème de tenue des terrains qui n’a pas pu être décelé malgré les études de sols préalables. Cette technique d’ancrage consiste à forer le versant avec des clous de 9 à 12 m, en injectant du béton au fur à mesure du forage. Après cette étape, un treillis métallique soudé est posé contre la berge : il constitue l’armature sur laquelle est projetée du béton. Lors de la construction de la RD342 il y a quelques décennies, des remblais de nature très hétérogène ont été employés. Les entreprises ont donc été confrontées à un manque de stabilité des berges, entrainant une surconsommation de béton avec le risque d’occasionner retards et surcoûts. Pour les éviter, le Sagyrc a fait le choix de changer de technique et de réaliser les 200 mètres linéaires restants en parois berlinoises. Le principe ? implanter verticalement des profilés métalliques dans le sol entre lesquels sont fichées des plaques en béton préfabriquées. Une solution particulièrement adaptée quand les sols manquent de stabilité et déjà mise en œuvre sur le chantier précédent au Merlo. Cette paroi demandera six semaines de réalisation. La même technique sera utilisée sur 50m en amont du Pont Rouge, en rive gauche.
Rive gauche : c’est parti
De ce côté, les travaux ont démarré en mars, avec la démolition des murs d’enceinte des habitations riveraines et l’enlèvement des arbres, réalisé avant les périodes de nidification des oiseaux. Une piste d’accès pour les engins de chantier est en cours de réalisation et les premiers terrassements ont débuté. Objectif : élargir le lit de la rivière et remodeler les berges. En parallèle de la reconstruction des murs riverains, programmée cet été, des matelas gabions seront installés sur les berges pour assurer leur stabilité, avant d’être recouverts de terre végétale. Des travaux d’aménagements écologiques du lit de la rivière sont également programmés d’ici l’automne.
Passerelle de Montray : réouverture cet automne
Déposée au tout début du chantier, cette nouvelle passerelle devrait être rouverte aux piétons cet automne. Première étape de la reconstruction : la réalisation des culées en béton prévue cet été, suivie de la pose de la passerelle composée d’une ossature métallique et d’un platelage en mélèze, un bois naturellement imputrescible. Pour des questions de sécurité, la passerelle ne sera accessible qu’une fois les travaux achevés à l’automne-hiver 2019. Elle offrira de magnifiques perspectives sur la rivière réaménagée.
Renouée : évacuée pour être traitée
Ce sont plus de 15 000 m3 de terres contaminées par la plante invasive renouée du Japon qui ont été évacuées depuis le début du chantier. Un volume conséquent transféré sur un site à la Saulaie à Oullins, qui va prochainement faire l’objet d’un traitement. Après criblage et concassage, les 2/3 de ce volume de terre seront réutilisés en sous couche ou pour recouvrir les berges, avant de réaliser les plantations. Un mode opératoire déjà testé sur les chantiers précédents qui a démontré tout son intérêt en permettant de recycler les terres et d’éradiquer la renouée. Les travaux de plantations en berge et de génie végétal sont prévus cet automne/hiver. Quelques compléments seront sans doute à prévoir au printemps 2020, mais une chose est sûre, à cette échéance, les rives de l’Yzeron offriront un nouveau lieu de promenade, où se retrouver, observer la rivière et profiter d’une coulée verte au cœur de la ville. Vivement 2020 !