Après un printemps et un été 2023 particulièrement secs, ayant entrainé des restrictions d’usage…
Face aux risques de sécheresses, accentués par le changement climatique, l’eau n’est pas inépuisable. Gérer la ressource en eau consiste non seulement à réduire les prélèvements, mais aussi à faciliter le retour des eaux de pluie aux sols et aux cours d’eau avec le moins de déperdition possible. C’est tout l’objet du Programme Territorial de gestion de l’eau que projettent de mettre en œuvre le Sagyrc et ses partenaires d’ici 2028.
Plus de 70 % des eaux qui manquent à l’Yzeron lorsque celui-ci est à son plus bas niveau sont perdues dans les réseaux d’assainissement, 16 % correspondent à des prélèvements en forage ou directement dans la rivière, et 11 % à des prélèvements depuis des retenues collinaires. Changer la donne et rendre l’eau aux sols et aux rivières implique d’agir dans de nombreuses directions.
Mieux infiltrer les eaux pluviales dans les sols
Le Sagyrc mène des études pour mieux identifier les parcours des ruissellements afin d’améliorer l’infiltration des eaux pluviales. Une première étude est en cours sur le ruisseau des Razes.
Il accompagne également les collectivités, en charge de l’urbanisme et de l’aménagement, pour développer ces pratiques d’infiltration dans les politiques d’aménagement du territoire. Parmi les actions menées jusqu’à présent, on peut citer la désimperméabilisation des parkings du stade à Yzeron et de la piscine de la CCVL à Vaugneray, la création de noues d’infiltration et de dissipation à Pollionay et le long de la RD42 à Sainte-Foy les Lyon, la pose d’un béton drainant sur le trottoir du boulevard de l’Yzeron à Oullins, la désimperméabilisation de cours d’école à Vaugneray et Tassin-la-demi-Lune, ou encore le creusement de tranchées d’infiltration à Grézieu la Varenne.
Etanchéifier les réseaux d’assainissement pour éviter de capter les eaux souterraines (eaux claires parasites permanentes)
Cet objectif est le plus exigeant sur le plan budgétaire. Entre 2017 et 2023, des travaux ambitieux ont été menées pour réduire les eaux claires parasites dans les réseaux d’assainissement. Grâce à cela, ce sont au total plus de 500 000 m3 d’eau/an qui ont pu être restituées au bassin versant. Le PTGE prévoit de pérenniser ces programmes de travaux dans la continuité de ce qui a été engagé. L’objectif est de réduire les eaux claires parasites de plus de 1,2 Mm3 par an, pour un montant évalué à 20 M€, en partie financé par l’Agence de l’eau.
Aménager les retenues collinaires pour limiter leur impact sur la ressource
Afin de concilier les besoins des milieux et le maintien de retenues collinaires pour l’agriculture, le SAGYRC préconise d’équiper ces retenues d’une dérivation permettant aux débits estivaux de s’écouler vers l’aval afin d’alimenter les milieux aquatiques, en déficit d’eau à cette période.
Par exemple, à Lentilly, une dérivation a été mise en place sur la retenue de la Fédération de pêche du Rhône, qui contient un volume de 9200 m3. Avec cet aménagement, 5625 m3 d’eau ont été restituées au cours d’eau, contre seulement 1950 m3 avant la mise en place de la dérivation.
Certaines retenues collinaires pourront également être effacées, comme cela a été réalisé sur le Sanzy à Saint-Genis-Laval. Le Sagyrc prévoit de réaliser 20 projets de ce type entre 2024 et 2028. Les travaux s’élèvent à environ 20 000 € pour une dérivation et à 50 000 € pour un effacement.
Ces projets, complémentaires d’un usage économe de l’eau devraient permettre d’améliorer le niveau de débit dans les cours d’eau, au bénéfice de la vie aquatique et du bon fonctionnement de nos rivières
Découvrez quelques actions de nos communes
SAINTE FOY LES LYON
https://youtu.be/JXhGRkPQeD0
https://youtu.be/muY7BbfmCHA