Les seuils pénalisent la migration des poissons et plus globalement la vie aquatique. Sur la…
Tout juste un mois après la fin des travaux d’aménagement du seuil du Dronau, celui-ci était touché par la forte crue du 22 novembre 2016. L’aménagement qui a particulièrement bien résisté a nécessité quelques reprises de génie végétal. Il attend désormais et de pied ferme les poissons !
Des reprises à la marge après la crue du 22 novembre
Le Dronau, affluent de l’Yzeron, a toujours été très propice à la reproduction de la truite fario sur la partie aval. Mais un seuil de 2,50 m situé au niveau de Vaugneray, empêchait les poissons de remonter. L’hiver dernier, celui-ci a purement et simplement été supprimé et réaménagé avec un objectif, favoriser la recolonisation de la rivière par les poissons.
Mais le 22 novembre dernier, un mois tout juste après la fin des travaux, tout le bassin versant de l’Yzeron a connu une très grosse crue, une crue pratiquement équivalente à celle de 2008. Si les enrochements de berges et les seuils de fond, c’est-à-dire la partie Génie Civil, n’ont absolument pas bougé, le génie végétal a quant à lui été légèrement impacté. Les plantations et tout particulièrement les fascines de saules positionnées en pied de berges n’avaient pas eu le temps de développer leur système racinaire. Quelques une d’entre elles n’ont pas résisté à la violence de la crue et ont été arrachées. Début décembre, il a suffi d’une journée à la brigade de rivière pour réimplanter toutes les fascines détériorées.
Des pêcheurs satisfaits et qui attendent les poissons !
Pour Jean Gatignol, Président de l’AAPPMA, « L’aménagement de ce seuil est très bien fait, très bien conçu … Nous en sommes pleinement satisfaits. Ce que nous avons particulièrement apprécié, c’est que le Sagyrc a été à notre écoute pour la conception de ce seuil. Si l’efficacité n’a pas encore pu être constatée aujourd’hui faute d’eau, elle le sera demain, j’en suis sûr ! ». Les circonstances actuelles dues à deux étés successifs de sécheresse (2015 et 2016), sont en effet peu favorables à la recolonisation par les poissons. Les truites fario ont besoin de beaucoup d’eau, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Il y a eu trop peu de précipitations depuis la crue du 22 novembre. « On est sur une rivière qui subit le régime pluvial. Quand il ne pleut pas, il n’y a pas d’eau et quand il n’y a pas d’eau, il n’y a pas de truite fario. » rappelle Jean Gatignol.
Il faut savoir qu’avant les travaux, lors de la pêche électrique en septembre 2016, aucun poisson n’a été récupéré en amont du seuil. Par contre au pied du seuil, des truites fario, des gros sujets et des juvéniles avaient été identifiés.