La mise en place de la nouvelle compétence GEMAPI, gestion des milieux aquatiques et protection…
Première étape avant le démarrage des travaux de restauration de l’Yzeron à Beaunant : un chantier de fouilles archéologiques pour peut-être révéler les secrets de l’Aqueduc du Gier.
L’Aqueduc qui enjambait l’Yzeron à Beaunant captait l’eau du Gier au pied du Pilat pour alimenter Lugdunum. Ouvrage classé au patrimoine historique en 1875, c’était le seul des quatre aqueducs construit à une telle altitude : 300 m au niveau de la colline de Fourvière ! Une véritable prouesse d’ingénierie technique, si l’on imagine qu’à l’époque, au tout début de notre ère, il n’y avait ni optique, ni laser. Pour y parvenir cet aqueduc a été équipé de ponts siphons, procédé unique de conduites forcées utilisant le principe des vases communicants.
Ausculter les piles
Avant que ne démarre le chantier d’élargissement et de restauration de l’Yzeron, les archéologues vont effectuer des fouilles préventives. Une opération de sauvegarde pour étudier les vestiges de l’aqueduc, avant les travaux. L’objet des fouilles, ce sont les 3 piles existantes, l’une située sous la RD 342, l’autre dans le lit de l’Yzeron et la troisième, bien visible, sur la berge, ainsi que le pont siphon qui permettait de franchir le vallon de l’Yzeron, large de 3 km et présentant une forte dénivellation.
Un mois de fouilles
Après le démontage de la passerelle de Montray, nécessaire pour dégager l’espace de travail, les archéologues vont creuser jusqu’à 5 à 6 mètres de profondeur sur une surface d’environ 400 m2. Ces investigations pourraient apporter des informations utiles sur la manière dont les piles ont été construites, sur les matériaux utilisés, les techniques de fondations…et peut-être aussi préciser la date de la construction de cet ouvrage. Le projet d’élargissement et de restauration de l’Yzeron participera à la mise en valeur de cet ouvrage exceptionnel.
Un ouvrage à restaurer
Sous couvert du Service régional de l’archéologie (DRAC – direction régionale des affaires culturelles), un diagnostic avant fouilles a été réalisé, et un cahier des charges établi pour choisir l’opérateur en charge des fouilles, après une consultation organisée par le Sagyrc.
Au terme des fouilles, un rapport sera établi. Un programme de restauration de l’Aqueduc devrait en outre être prochainement défini car ce dernier a été retenu parmi les 14 monuments classés prioritaires pour la sauvegarde du patrimoine français, dans le cadre du LOTO du Patrimoine.
