L’Yzeron inspire

L’ASTEE, association de référence dans le domaine de l’eau et de l’environnement, prépare un guide pour éclairer la prise en compte du réchauffement climatique dans les politiques publiques, au travers d’exemples inspirants. L’aménagement de l’Yzeron y figurera en bonne place.

Avec ses 4000 membres, 45 groupes de travail et 13 sections territoriales, l’ASTEE compte parmi les associations scientifiques et techniques les plus pointues dans les domaines de l’eau (eau potable, assainissement, gestion écologique des ressources en eaux et des milieux aquatiques), des déchets et de la propreté urbaine. Sa mission ? Promouvoir des solutions concrètes par l’élaboration de doctrines collectives sur les meilleures pratiques et par le partage des retours d’expérience et la mutualisation des compétences.

300 projets identifiés et 30 sélectionnés

C’est tout l’objet du guide en préparation, issu d’un constat. Les collectivités locales et les services techniques manquent d’outils et d’exemples pour mieux prendre en compte la question du changement climatique dans les projets qu’ils mènent. Après avoir bâti une matrice permettant de croiser les sujets du changement climatique et les enjeux eau et déchets, plus de 300 projets ont été identifiés et catégorisés. Au final, 10% d’entre eux seront développés dans un guide numérique, dont l’ASTEE envisage de faire une large promotion, notamment lors du prochain salon Pollutec.

L’Yzeron, un projet d’adaptation exemplaire

Le Sagyrc participe à un des groupes de travail de l’Astee sur les petites rivières urbaines. Repéré dans ce cadre et également proposé par l’Agence de l’eau Rhône méditerranée et Corse, l’aménagement de l’Yzeron a été choisi pour représenter un exemple d’adaptation au changement climatique. Comme l’explique Carine Morin-Batut, directrice générale de l’Astee « non seulement l’aménagement de l’Yzeron permet d’augmenter la résilience du territoire face au risque inondation qui va évoluer en intensité et en fréquence, mais il répond également, avec son volet restauration environnementale, à d’autres thématiques comme par exemple l’amélioration de la biodiversité, l’atténuation de l’augmentation des températures de l’eau ou encore, la création d’îlots de fraicheur. ». Une dimension multi-objectifs jugée très inspirante tant la lutte contre le changement climatique doit privilégier des solutions systémiques et intégrées. C’est donc une présentation détaillée du projet, nourrie de retours d’expérience sur le coût, les modalités de mise en œuvre, les techniques utilisées, les acteurs, qui sera développée dans le Guide. Pour en partager les enjeux et les résultats, avec le plus grand nombre.