Les seuils pénalisent la migration des poissons et plus globalement la vie aquatique. Sur la…
C’est une excellente nouvelle : malgré les sécheresses à répétitions, les populations de poissons de l’Yzeron se portent plutôt bien. La raison ? Les effets des travaux de suppression des seuils et autres obstacles à la circulation de la faune aquatique, menés depuis une dizaine d’années.
C’est la Fédération de pêche du Rhône qui l’affirme, suite aux comptages effectués en 2018. « Si l’on se réfère à l’année 2006, avant qu’aucun aménagement ne soit mené, les poissons se portent beaucoup mieux aujourd’hui sur le bassin de l’Yzeron » précise Jean Pierre Faure, directeur technique de la fédération.
Et pourtant, la succession de sécheresses subies ces dernières années, totalement inédite, faisait peser de graves inquiétudes sur la résistance de populations piscicoles. Sur le bassin de l’Yzeron, certains secteurs ont été asséchés pendant plusieurs mois et pourtant les populations de poissons ont survécu, les juvéniles se sont dispersés en aval, tandis que les adultes remontaient le cours d’eau à la recherche de trous d’eau ou de zones plus favorables. Résultat, entre 2006 et 2018, la biomasse de poissons a été multipliée par 1,5 !
Autre point positif, l’aire de répartition des espèces s’étend. On trouve désormais des blageons, des vairons, des truites fario dans l’ensemble des cours d’eau et l’amont du bassin confirme son rôle de réservoir biologique. Des résultats qui tiennent aux nombreux seuils supprimés ou aménagés pour favoriser la migration des poissons, mais également aux réaménagements des lits sur l’aval du bassin, qui ont permis de recréer des habitats aquatiques propices au développement de la faune.
Un bilan salué par la Fédération de pêche « le travail mené par le SAGYRC est solide, il a permis de rendre au milieu naturel ses capacités de résilience ». Il reste encore à solutionner le verrou du seuil de Taffignon, ce qui devrait être réalisé dans les deux prochaines années.