Toutes les associations environnementalistes ont répondu présentes à l’invitation du Sagyrc pour échanger sur la…
Ce petit ruisseau, qui prend sa source à Marcy l’Etoile et se jette dans le Charbonnières en amont du parc de Lacroix-Laval, ne ressemble plus beaucoup à une rivière. Sa restauration est engagée, avec une première étape, réalisée en Juin. Explications.
Un lit bétonné, source de nombreux dysfonctionnements
Le cours de la Tamina a été, au fil du temps, rectifié et chenalisé. Il s’écoule, en partie, au sein d’une cunette béton sur près de de 120m, dans un environnement très jardiné, absolument pas typique des bords de rivière. En amont de cette cunette, le cours de la Tamina est plus naturel et sinueux, mais il est busé au niveau d’une passerelle piétonne. Résultat : les capacités de débordement en cas de fortes pluies étant contraintes par le busage, l’eau dissipe son énergie en creusant le lit de la Tamina qui s’enfonce, on parle alors d’incision.
Loin d’être sans effet, cette incision entraîne l’abaissement de la nappe et donc l’assèchement des milieux humides riverains, même aux abords du cours d’eau.
Sans restauration active et intervention réparatrice, ces processus allaient se poursuivre de manière inéluctable.
La cunette béton
La rivière busée
Recréer une vrai milieu naturel
Considérant les enjeux, le Sagyrc a décidé de restaurer cette rivière, en lui redonnant un fonctionnement beaucoup plus naturel qui profitera également aux zones humides riveraines, dont les effets positifs sur l’eau et la biodiversité ne sont plus à démontrer.
Un projet fondé sur quelques principes directeurs : donner un coup de pouce à la végétation en n’utilisant que des essences locales, recréer un lit avec des milieux et des habitats variés, éviter les apports de matériaux, modifier la gestion du site.
Pour commencer, la cunette béton a été démontée, le tracé du cours d’eau a été allongé pour réduire sa pente en créant des sinuosités, faciliter les débordements et reconnecter le cours d’eau avec sa nappe et les zones humides proches. Des plantes dites « hélophytes », qui aiment les eaux peu profondes, ont été plantées, pour engager la recolonisation végétale de la Tamina. Les pluies de la fin juin ont permis au lit de la Tamina de s’épandre et de se reconnecter aux milieux humides annexes comme on peut le voir sur la vidéo.
A l’automne , les plantations d’arbres et d’arbustes participeront à recréer une ripisylve, cette forêt spécifique des bords de rivière qui offre des habitats variés à de nombreuses espèces. Alors, la Tamina retouvera une image et un fonctionnement de rivière naturelle !
La Tamina et ses nouveaux méandres