Gérer la ressource en eau
UN PLAN POUR PRESERVER LA RESSOURCE EN EAU
Après plusieurs années d’études et de réflexion, le plan de gestion de la ressource en eau (PGRE) du bassin versant de l’Yzeron a été adopté fin 2017 pour cinq ans. L’ambition : mobiliser l’ensemble des acteurs concernés afin de réduire les prélèvements dans les rivières et les nappes.
Un constat : l’eau manque à l’Yzeron
Les études menées ont conclu qu’il était nécessaire de réduire de 44 % ces prélèvements à l’échelle du bassin versant afin de laisser aux cours d’eau leur débit minimum biologique, soit la quantité nécessaire pour assurer le maintien de la vie aquatique. Ce « manque » est particulièrement préjudiciable durant les périodes de sécheresse. Depuis 2015, les périodes d’étiage sont, en raison des sècheresses répétées, de plus en plus intenses et longues, mettant à mal, notamment en aval du bassin versant, la faune aquatique
Le lit de l’Yzeron à Oullins en été 2015
Agir sur trois types de prélèvements
L’enjeu de ce plan de gestion de la ressource en eau est d’agir sur les trois types de captations de la ressource identifiées sur l’Yzeron et ses affluents.
- La plus importante vient des eaux claires parasites : des eaux « propres » qui se retrouvent dans les réseaux d’assainissement au lieu d’alimenter le milieu naturel. Il s’agit d’une partie du débit des nappes d’accompagnement des cours d’eau drainée par des canalisations vétustes posées à proximité immédiate de leur lit, mais aussi d’eaux de pluie ou de sources évacuées par erreur ou facilité dans le système d’assainissement.
- La deuxième est issue de la multitude de forages, de puits ou de pompes (plus de 2000 sur le bassin) utilisés pour arroser certains espaces publics, les jardins et remplir les piscines.
- Enfin, la troisième provient des étangs artificiels, appelés aussi « retenues collinaires », créés notamment pour l’irrigation des terres agricoles et parfois utilisés en agrément.
Des actions multiples
- Pour permettre aux cours d’eau de conserver assez de débit pour le maintien de la vie aquatique, il sera nécessaire de diminuer de près de moitié les volumes d’eau prélevés. Cette ambition passe par l’engagement de tous, avec qui le plan de gestion a été élaboré : agriculteurs, communes, riverains, jardiniers, gestionnaires des réseaux d’assainissement, etc.
- Le plan de gestion se concrétise par une grande diversité d’initiatives, par exemple : la sensibilisation aux économies d’arrosage auprès des particuliers et des communes, la rénovation en cours des collecteurs d’eaux pluviales et usées, l’installation de dérivations sur les retenues collinaires ou l’effacement de certaines d’entre elles, la création d’aménagements assurant l’infiltration naturelle des eaux de pluies…
Equiper les retenues pour dériver et maintenir une partie du débit dans le cours d’eau
Débits manquants aux cours d’eau entre juin et octobre, en sortie de bassin, par type de prélèvement :
70 à 100 litres/seconde
d’eaux claires parasites
20 litres/seconde
de pompages domestiques
15 litres/seconde
de retenues collinaires