Toutes les associations environnementalistes ont répondu présentes à l’invitation du Sagyrc pour échanger sur la…
Après une année d’échanges et de dialogue avec tous les acteurs concernés par la gestion de l’eau : collectivités locales, gestionnaires d’assainissement, acteurs agricoles, services de l’Etat et associations, un plan d’actions commun a émergé : le Projet de Territoire pour la Gestion de l’Eau de l’Yzeron.
Avec une ligne directrice : gérer la rareté de l’eau !
Si cette année fait figure d’exception, les sécheresses répétées des dernières années ont fortement affecté les cours d’eau du bassin versant. Une situation qui impose de réduire les prélèvements, pour maintenir une quantité d’eau suffisante au maintien de la vie aquatique dans nos rivières. Un premier programme partenarial, conduit entre 2018 et 2023, a permis de déployer des actions concrètes et de mobiliser l’ensemble des acteurs sur ce sujet stratégique. Mais les pressions sur les milieux aquatiques restent élevées et justifient une intensification des actions. C’est tout l’objet du PTGE 2024-2028 !
Le nouveau PTGE : aller plus loin, plus vite
Ce projet, qui se décline en de nombreuses actions, repose sur trois piliers principaux.
Le premier est la sobriété. Avec le changement climatique, les besoins en eau vont croître, tandis que la ressource sera moins disponible en été. Résoudre cette équation complexe passe par une plus grande sobriété de tous les usages, qu’il s’agisse de l’arrosage (domestique et collectivités locales) ou des pratiques agricoles. Le PTGE prévoit d’ailleurs d’expérimenter la réutilisation des eaux usées, traitées sur place, à des fins d’irrigation agricole.
Le second est la « chasse aux pertes d’eau ». La majeure partie de l’eau qui manque aux cours d’eau (73%) est dûe aux réseaux d’assainissement, qui collectent une partie des eaux pluviales. Vétustes, ils drainent par porosité les eaux souterraines qui devraient alimenter les cours d’eau. Le PTGE prévoit donc de poursuivre la modernisation des réseaux d’assainissement, mais aussi d’équiper les retenues collinaires de débits réservés et de réduire l’imperméabilisation des sols, indispensable pour favoriser l’infiltration des eaux de pluie laet renforcer la résilience des milieux aquatiques face aux sécheresses.
Le troisième est la connaissance. Mieux connaître les usages de l’eau, les phénomènes de sécheresse, les bénéfices des actions menées, les besoins des usagers sont au coeur du PTGE. À ces apports de connaissance, s’ajoutent de nombreuses actions de sensibilisation des acteurs, pour les accompagner dans cette transition, où la prise en compte de l’eau et sa préservation à tous les niveaux, demandent des changements radicaux dans les modes de faire.
Le PTGE 2024-2028 entre en actions dès cette année, l’engagement et la mobilisation de tous sera nécessaire pour relever cet ambitieux défi !