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Dans le cadre de l’élaboration du Plan de Gestion de la Ressource en Eau (PGRE), le SAGYRC a rencontré les 19 communes et les principaux jardins partagés du bassin versant. Des premiers échanges qui démontrent une forte mobilisation en faveur des économies d’eau et ouvrent sur des pistes d’actions communes.
L’objectif du PGRE est de trouver collectivement des solutions pour réduire les quantités d’eau prélevées dans l’Yzeron, ses affluents et leurs nappes souterraines d’accompagnement. Ces prélèvements sont très pénalisants pour la vie aquatique et la qualité des rivières lorsqu’elles se trouvent en période d’étiage où les débits naturels sont les plus bas. Ce plan découle d’une étude qui concluait à la nécessité de réduire de 44 % les volumes prélevés dans les milieux naturels afin d’assurer aux cours d’eau un débit minimum biologique et de permettre ainsi aux espèces de se maintenir. Un enjeu majeur nécessitant d’agir sur tous les types de prélèvements.
Une gestion de plus en plus économe
L’eau utilisée par les communes pour leurs besoins provient de forages, de puits, du réseau d’eau potable, parfois de réseaux d’irrigation ou de cuves de récupération d’eau de grande capacité. 8 communes sur le bassin en sont déjà dotées et plusieurs envisagent de développer l’installation de cuves, notamment dans des lieux publics comme les écoles, pour sensibiliser les plus jeunes à l’importance d’une gestion économe de l’eau. La réutilisation de l’eau devient donc une préoccupation forte : pour preuve, une commune du bassin versant récupère celle de sa toute nouvelle piscine municipale.
Des bonnes pratiques en développement
Tous les acteurs rencontrés par le SAGYRC ont d’ores et déjà mis en place des solutions pour réduire leur consommation d’eau pour l’arrosage. Avec deux approches distinctes et complémentaires. D’abord améliorer l’efficacité de l’arrosage, en privilégiant des périodes plus propices (matin), en centralisant la gestion de l’arrosage automatique ou encore en installant des sondes tensiométriques sur les stades, pour déclencher l’arrosage uniquement quand le sol le nécessite Ensuite agir sur le besoin par une gestion renouvelée des espaces verts : arrêt de l’arrosage des pelouses et massifs arbustifs, développement du paillage pour limiter l’évaporation, choix de végétaux peu consommateurs d’eau, réduction du fleurissement et des jardinières. « Un jardin partagé a interdit l’arrosage au tuyau, au profit exclusif de l’arrosoir. Résultat : la consommation d’eau a été divisée par quatre » souligne Claire Marcel, chargée de mission PGRE au SAGYRC.
Agir auprès des particuliers
Au delà des besoins des communes pour l’arrosage, une part importante des prélèvements est d’origine domestique, pour le jardin ou la piscine. La sensibilisation des particuliers est donc essentielle. Dans cet objectif, le PGRE peut proposer des actions de communication pour faire comprendre les enjeux du déficit d’eau, diffuser les bonnes pratiques mais aussi inciter à s’équiper de cuves de récupération.
Un plan d’action collectif
Le PGRE sera finalisé cette fin d’année, avec un programme d’actions précis, chiffré, identifiant les projets, les financements et les maitres d’ouvrages qui en assureront la mise en œuvre. Les communes disposeront ainsi d’un cadre commun et de moyens accrus pour renforcer leur politique dans ce domaine et diffuser les bonnes pratiques sur leur territoire. D’autres rencontres sont programmées par le SAGYRC dans les prochains mois, pour affiner les projets et bâtir un plan d’action ambitieux et partagé. Parce que l’eau le vaut bien !