Le Congrès international« Ecohydrologie 2015 » organisé par l’Unesco à Lyon en septembre dernier, va permettre à…
Le partage de la ressource en eau avec les agriculteurs du bassin versant est un enjeu clef. Après plusieurs phases de concertation, des pistes intéressantes se dessinent pour concilier les besoins d’irrigation et le maintien d’un niveau d’eau suffisant dans les rivières, notamment en été.
Sur les 130 retenues collinaires référencées sur le bassin versant de l’Yzeron, la moitié environ sont à vocation irrigante. Leur rôle : capter les écoulements des cours d’eau et des versants l’hiver pour créer des réserves utiles aux exploitations agricoles en été.
Les autres retenues servent à la pêche ou offrent tout simplement un agrément paysager. Ces retenues captent l’eau sur près de 20% de la superficie totale du bassin versant.
Leur impact est donc non négligeable, surtout lorsque la retenue est implantée en tête de bassin ou en travers d’un cours d’eau, qu’elle intercepte totalement. Dans ce cas, en période d’étiage, les milieux aquatiques en aval ne sont plus du tout alimentés en eau, et tout l’écosystème de la rivière en souffre.
20 retenues prioritaires
Les discussions menées par le SAGYRC avec le SMHAR (Syndicat Mixte d’Hydraulique Agricole du Rhône), la Chambre d’agriculture, les exploitants agricoles et les services de l’Etat dans le cadre de l’élaboration du Plan de Gestion de la ressource en Eau (PGRE) ont permis de poser les bases d’un plan d’actions. 20 retenues considérées comme prioritaires, car ayant un impact élevé vu leur situation ou leur état, ont été identifiées. L’objectif sur ces sites : élaborer un diagnostic détaillé et mettre en place un système de débit réservé, qui garantisse qu’une partie de l’eau continue à s’écouler dans les rivières à l’aval des ouvrages. Ou encore, en cas de non utilisation de la retenue, réaliser des travaux pour l’ « effacer ».
Profiter de l’extension du réseau d’irrigation
La mise en œuvre de ce plan d’actions, qui exige la participation active des exploitants agricoles, s’inscrit dans un contexte favorable. Le SMHAR porte, en effet, un projet d’extension du réseau d’irrigation, sur les communes de Brindas et Vaugneray, situées en amont du bassin. Prévu à l’horizon 2020, ce réseau, alimenté par l’eau du Rhône, limiterait localement le besoin de recourir à 4 des 20 retenues prioritaires, et permettrait en conséquence de « rendre » l’eau aux milieux.
En décembre 2017, l’ensemble des partenaires ont validé le PGRE, dont la mise en œuvre doit se déployer sur les 5 prochaines années. A suivre.