2024 : une année pluvieuse ?

La perception assez partagée de l’année 2024 est qu’elle a été généreuse en pluies. On a donc tendance à penser qu’elle a permis aux rivières du bassin versant de retrouver de bons niveaux de débits. Mais si l’on y regarde de plus près, ce n’est pas tout à fait vrai… Explications.

Des pluies supérieures aux normales, mais très concentrées sur quelques mois

La station de Lyon-Bron confirme sur l’année 2024 des précipitations supérieures de 20% à la normale. Si le printemps a été particulièrement pluvieux, l’été a en revanche a connu un déficit de précipitations, notamment entre juin et août. L’automne a apporté un regain d’humidité, avec des précipitations soutenues en septembre et octobre, avant un mois de novembre plus sec et un retour à la normale en décembre.
2024 a donc été plutôt une année un peu plus humide, mais après une succession d’années sèches, on a pu avoir le sentiment qu’il avait beaucoup plu.

Un impact variable sur les cours d’eau

Côté hydrologie, les débits des cours d’eau du bassin de l’Yzeron (mesurés à la station de Craponne) ont suivi une dynamique variable. Très élevés au printemps, ils ont ensuite retrouvé un niveau normal en juin et juillet, avant d’atteindre des niveaux très faibles en août, puis de remonter fortement en septembre-octobre. Les débits « objectifs d’étiage », c’est-à-dire le niveau de débit qui permet un bon « fonctionnement » des cours d’eau ont été respectés cette année sauf au mois d’août. Durant ce mois, malgré les pluies printanières, l’observatoire des étiages que pilote le Sagyrc a relevé près de 25 km de cours d’eau totalement à sec (sur les 140 km de cours d’eau du bassin versant). Bien que ces assecs aient été moins impressionnants que ceux constatés en 2020 – où l’Yzeron n’avait plus d’eau sur plus de la moitié de son linéaire – l’impact sur les milieux aquatiques reste important.

Ces observations confirment donc la nécessité de poursuivre les efforts pour restaurer les écoulements et préserver la ressource en eau face aux aléas climatiques, même quand on a la chance d’avoir une année un peu plus humide ! On y travaille.

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