Pêches d’inventaire : 1er bilan

Les pêches d’inventaire réalisées ce printemps en différents points du bassin versant de l’Yzeron montrent que le volume de la population piscicole et la diversité des espèces ont été affectés par les sécheresses successives des dernières années. Mais grâce aux différents aménagements réalisés, certaines espèces, comme la truite fario, ont pu survivre !

Tous les deux ans, la fédération de pêche réalise pour le compte du Sagyrc des pêches électriques, qui visent à mesurer l’évolution de la population piscicole, tant en termes de quantité que de diversité des espèces présentes. Cette campagne, menée entre mai et juin, s’est déployée sur le plan d’eau du Ronzey, l’Yzeron, le Ratier, le Charbonnières, le Ribes, le Bouleau et le Dronau.

L’impact majeur des étés chauds et secs

Les conditions climatiques et notamment le manque d’eau en période estivale sont désormais le principal facteur limitant le développement de la faune piscicole de l’Yzeron. Les sécheresses longues et répétées de ces deux dernières années ont conduit à une réduction et à une perte de diversité dans la population piscicole, avec une concentration des espèces les plus résistantes. Les cours d’eau les plus affectés sont l’Yzeron, sur l’ensemble de son linéaire, ainsi que le Charbonnières. En revanche, les poissons vivant dans le Ratier ont été moins affectés.

Des aménagements qui montrent leur efficacité

 Malgré ces conditions climatiques extrêmes et inédites pour le territoire, les travaux réalisés par le Sagyrc ont permis de faciliter la circulation et la reproduction des poissons dans des zones refuges en amont du bassin, moins affectées par la sécheresse.

Grâce aux suppressions de seuils, la faune piscicole locale, et en particulier la truite fario, parvient à rejoindre les zones refuge de l’Yzeron amont et du Ratier, ce qui permet la survie de la population et augmente les chances d’une potentielle résilience lors de conditions plus favorables, comme ce printemps assez humide. Ainsi, sur le Ratier, plus de 10 kg de truites ont été inventoriées, dont une truite fario de 51 cm !

De même, la pêche sur le Merlot à Oullins a permis de mesurer les effets de la suppression du seuil du Pont d’Oullins, qui permet désormais à des poissons venant du Rhône, comme l’Hotu, de remonter l’Yzeron .

Le Sagyrc va poursuivre ses travaux en faveur de la continuité piscicole, en particulier sur des ouvrages pouvant être difficiles à franchir lorsque le niveau d’eau est au plus bas.

 

Bon à savoir :

La pêche électrique est réalisée par des pêcheurs habilités pour cette pratique. Un courant électrique est généré dans l’eau via une canne, les poissons sont attirés par la zone d’émission du courant et pêchés via des épuisettes, ils sont ensuite comptés, mesurés, pesés pour évaluer ce que l’on appelle la biomasse d’un cours d’eau, c’est-à-dire la masse totale de poisson de la station d’inventaire, rapporté à l’hectare. Les poissons sont ensuite remis à l’eau, sans impact pour leur santé.

 

 

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