Où en est le niveau d’eau dans nos rivières ?

 

Après un printemps et un été 2023 particulièrement secs, ayant entrainé des restrictions d’usage de l’eau, où en est-on à l’approche du printemps ? Quel est l’état des niveaux d’eau dans nos rivières ?

Des pluies d’automne qui peinent à réalimenter les rivières
L’intensité de la sécheresse de 2023, débutée dès le mois de mars, a rendu, en raison de sa durée, les sols extrêmement secs. Résultat : les premières pluies fines et régulières tombées à l’automne se sont particulièrement bien infiltrées dans les sols, si bien que les cours d’eau ont été dans un premier temps assez peu alimentés. Leurs  débits sont restés très en dessous des moyennes de référence (calculées sur plusieurs dizaines d’années).
Heureusement, les pluies assez régulières, à partir du mois de décembre ont permis de recharger les rivières du bassin versant, pour arriver en fin d’hiver à un niveau de débit qui n’est pas très élevé, mais dans la moyenne des débits habituellement constatés en février, comme on peut le voir sur la météo de la rivière ici.
Cette situation pourrait néanmoins se dégrader rapidement, si l’on vit un printemps très sec.

Trois quarts de l’eau de pluie qui tombe n’alimente pas les rivières
Depuis 2019, sur le bassin versant de l’Yzeron, on a dénombré entre 90 et 120 jours/an où le débit des cours d’eau est inférieur au débit biologique et, parmi eux, entre 33 et 77 jours où le débit de survie n’est pas atteint (hormis en 2021 qui fut une année très pluvieuse). En deçà du débit de survie, la vie aquatique n’est plus possible.
La quantité de pluie annuelle joue bien évidemment un rôle dans l’alimentation des milieux aquatiques, mais aujourd’hui une large portion de cette eau de pluie ne rejoint pas les rivières. Elle est captée par les réseaux d’assainissement, évacuée rapidement de notre territoire du fait de l’imperméabilisation des sols, ou encore prélevée au milieu naturel via les forages ou les retenues collinaires plus en amont.

L’enjeu majeur sur notre bassin versant est de rendre l’eau aux sols et aux milieux aquatiques. Toutes nos actions, et plus particulièrement celles prévues dans le cadre de notre Plan territorial de Gestion de l’eau, sont orientées vers cette priorité.
Chacun, de son côté, peut y contribuer, par exemple, en déconnectant les eaux pluviales de sa maison et en les laissant s’infiltrer dans le jardin ou, bien sûr, en évitant de pomper l’eau dans les puits et forages.

 

 

 

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