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C’est aujourd’hui un fait avéré : le changement climatique se caractérise par une intensification des épisodes extrêmes. Face à ces risques, l’adaptation s’impose.
La stratégie de lutte contre les inondations du bassin de l’Yzeron, auditée par l’ASTEE, association de référence dans le domaine de l’eau, a été reconnue comme une réponse pertinente.
Des particularités à prendre en compte
Pluies violentes et inondations sont malheureusement des événements climatiques dont l’occurrence va s’intensifier. Le bassin de l’Yzeron y échappera d’autant moins qu’il concentre des facteurs aggravants : une topographie très pentue, des sols peu perméables qui saturent rapidement et accélèrent le ruissellement en aval.
Si les mesures de prévention prévues dans le Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI) restent indispensables pour améliorer la résilience du territoire face aux inondations, elles ne seront pas suffisantes pour gérer des événements extrêmes. Ces règles, renforcées dans le futur PLU-H de la Métropole de Lyon, qu’il s’agisse de la rétention des eaux à la parcelle ou de la réduction de l’imperméabilisation des sols, ont un rôle contributif indéniable. Cependant, comme le rappelait l’étude récente de l’IRSTEA sur l’optimisation des systèmes d’alerte sur l’Yzeron, la spécificité du bassin, soumis à un régime de crues torrentielles, exige d’autres leviers d’action.
Concilier protection et environnement
L’aménagement de l’Yzeron augmente la résilience du territoire face au risque inondation. Il permet de se prémunir contre des crues trentennales, mais répond également, avec son volet restauration environnementale, à d’autres enjeux comme par exemple l’amélioration de la biodiversité, l’atténuation de l’augmentation des températures de l’eau ou encore la création d’îlots de fraicheur en ville.
La volonté de se prémunir de crues supérieures avec la création de deux barrages écrêteurs proche de la confluence de l’Yzeron et du Charbonnières relève des mêmes exigences. Particulièrement adaptées à la montée rapide des eaux, les retenues permettront de stocker jusqu’à la crue centennale. Le niveau de protection des populations sera ainsi fortement renforcé. Dans les vallons qui accueilleront les barrages, les études environnementales en cours visent à limiter les impacts des travaux mais aussi à augmenter la biodiversité, par la création d’habitats, de zones humides, sur des sites aujourd’hui peu diversifiés. Pour l’ensemble de ces raisons, l’aménagement de l’Yzeron constitue une réponse adéquate aux enjeux du changement climatique.